10 méfaits du café sur la santé: les dangers d’une surconsommation

les méfaits du café

Substance psychoactive la plus consommée au monde, la consommation du café nous viendrait …d’une chèvre éthiopienne, ou plutôt d’un berger qui aurait constaté que son troupeau était plus dynamique après que ses animaux aient mangé le petit fruit du caféier.

C’est dans cette région puis plus largement dans le monde arabe que la culture du café se développe jusqu’au du XVIe en substitue à l’alcool prohibé par la religion dominante. C’est d’ailleurs de l’arabe qahwah que dérive l’appellation « café » ; et son emploi commun sous la forme « caoua ».

Les arbres de caféier seront ensuite cultivés dans d’autres zones géographiques, dans les Amériques surtout, jusqu’à faire partie intégrante de notre culture aujourd’hui. On le consacre même mondialement lors de la Journée Mondiale du café, chaque 1e octobre.

Le café et les français: une histoire d’amour qui dure

Qu’il soit court, long, Americano ou expresso ; de l’arabica au robusta ; matin, midi, soir ; le café est la boisson la plus consommée en France après l’eau.

A l’échelle du globe, ce sont environ 2 milliards de tasses qui sont bues chaque jour, autant pour ses propriétés stimulantes et d’aide à la concentration que pour sa saveur unique.

Énergisant, antioxydant, amincissant… on ne revient plus sur les bienfaits que nous procure l’or noir. Il a en effet été prouvé que le café comporte de nombreuses vertus pour le corps humain et rien de tel qu’une bonne tasse au réveil pour commencer la journée énergiquement ou redonner un peu de tonus dans les moments de baisse de régime.

Cependant, à dose trop importantes, c’est-à-dire à partir de cinq tasses par jour, les bienfaits conférés à ce nectar peuvent s’avérer dangereux pour la santé ;  et cela est notamment dû à l’état de manque ressenti par l’organisme lorsque l’on en suspend la consommation. C’est pour cette raison que nous avons décidé de sortir ce top sur les méfaits du café.

Les méfaits du café

Alors en garde caféinomanes ! Il est venu le temps de nuancer les louanges qui lui sont faites. Migraines, troubles du sommeil, ulcères, hypertension ou encore hallucinations, si le café peut-être un vrai allié lors d’un coup de mou, il devient un ennemi lorsque l’on ne sait pas modérer sa consommation ; et le panel de ses méfaits est large, des conséquences sur la santé physique à l’état psychologique.

Pour comprendre ce dont on parle  lorsqu’on présente les risques d’une consommation excessive de café, il est essentiel de savoir de quoi est composée cette boisson et comment elle agit une fois entrée dans l’organisme.

Composition & effets sur le corps

Le café contient plus d’une douzaine d’éléments, qui apparaissent pour la majorité lors de la torréfaction des grains. La caféine, les alcools diterpènes et les composés phénoliques y sont présents en plus grande quantité.

Et savez-vous d’où lui vient sa couleur ? Des mélanoidines, antioxydants naturels qui se révèlent lors du même processus. Une autre catégorie d’antioxydants naturels contenus dans la boisson est celle des acides chlorogéniques.

Pour illustrer tout ça, voici une petite vidéo qui répond à la fameuse question: Café, faut-il vraiment stimuler son organisme?

Quelques minutes après ingestion par l’organisme, la caféine arrive dans le sang pour ne se dissiper qu’après un laps de temps de 11heures. L’effet coup de boost ressenti alors s’explique par l’adrénaline rejetée par l’organisme qui veut se débarrasser de cette molécule alcaloïde perçue comme poison pour le corps.

L’abus de café est en effet déconseillé, si bien qu’avant le 17e siècle, il n’était disponible que sur prescription médicale chez les apothicaires !

Top 10 des méfaits du café

Voici donc ce que vous devriez savoir sur cette boisson avant de descendre à la machine à café pour la 5e fois de la journée. Prêt pour ce top 10 des méfaits du café? C’est parti!

1) Il serait source de maux de têtes sévères

La caféine contenue dans le café est reconnue pour ses effets curatifs lors d’une migraine occasionnelle mais des maux de tête plus importants et plus fréquents apparaissent lorsqu’un consommateur quotidien arrête soudainement d’en prendre.

Cela s’explique par la privation ressentie par le système nerveux qui entre dans une phase de sevrage. A l’inverse, l’effet stimulant de la caféine peut entraîner une migraine chez un sujet qui n’est pas habitué à prendre du café.

2) Faux ami de la diète

Considéré comme un coupe-faim naturel, le café est le compagnon de beaucoup de personnes lors d’un processus de perte de poids. Les principes actifs contenus dans cette boisson ralentissent en fait le processus de sécrétion des enzymes à l’origine du glucose.

Mais, paradoxalement, c’est aussi ce qui explique l’envie de combler ce manque, provoquant par exemple une envie irrésistible de dessert gourmand, accompagnant sa tasse de café justement.

Le café est également utilisé comme diurétique et laxatif, dans le cadre d’un régime notamment. Ces effets lui sont justement reconnus car les molécules composant cette boisson provoquent des contractions du péristaltisme intestinal. C’est cela qui nous envoie aux toilettes  ! (comme le pruneau )

Mais du même coup, il limiterait l’absorption de nutriments et altérerait la digestion.

Le café comme accélérateur du processus digestif, favorise les aigreurs d’estomac et de l’œsophage, des spasmes musculaires ainsi que d’autres reflux gênants.

D’après les experts, ce n’est pas la caféine contenue dans le café qui serait cause de ces effets secondaires, mais d’autres de ses composés. Ainsi, boire un café décaféiné aurait les mêmes conséquences sur l’appareil digestif.

À retenir: les méfaits du café ne sont pas uniquement liés à la caféine!

3) Le café absorbe les minéraux

Pour notre santé, il est conseillé de boire beaucoup d’eau et des aliments riches en minéraux. Mais combiner cela avec une prise quotidienne de café affecterait l’absorption de ces minéraux.

A l’origine de ce phénomène, les éléments contenus dans le café qui absorbent le fer présent dans l’estomac et altèrent le fonctionnement des reins en les empêchant de retenir le calcium, le magnésium, le zinc ; entres autres nutriments essentiels à un bon état de santé.

4) Café et taux de cholesterol

Lorsqu’il n’est pas filtré, le café conserve son taux de cafestol et de kahaweol; deux composés appelés alcools diterpènes qui accroissent le niveau de cholestérol dans le sang.

Ces principes actifs sont moins présents lorsque le café est filtré, à moins de 0,1mg/100mg, car ils sont absorbés ; alors qu’un expresso peut en contenir jusqu’à 4,5mg.

Toutefois si vous portez un enfant ou avez récemment quitté la table du bloc opératoire, faire du yoga est fortement déconseillé.

5) Ulcère, syndrome du côlon irrité et autre acidités

La consommation excessive de café abimerait le tube digestif et pourrait provoquer des ulcères et autres irritations dans l’intestin ou dans l’estomac. De plus, le café provoque à fortes doses irritabilité et anxiété, deux états émotionnels dangereux pour les organes du système digestif.

Spasmes, crampes, diarrhées, nausées et constipations sont autant de symptômes précurseurs de ce phénomène dit de colon irrité.

Les reflux œsophagiens font aussi partie de la liste des méfaits de ce savoureux nectar. Le sphincter de l’œsophage doit rester fermer pour éviter que les jus gastriques et acides chlorhydriques remontent dans l’œsophage et l’abiment.

Or, le café dilate ce tube, tout comme le coca-cola ou autres boissons énergisantes contenant de la caféine; en surviennent des sensations désagréables de brûlures et d’aigreurs causées par les remontées.

Et en parlant de sphincter, celui de la vessie se trouve aussi affaibli chez les femmes qui boivent plus de 4 tasses de café par jour. La caféine rendrait instable la vessie féminine et favoriserait le phénomène d’incontinence urinaire, car empêcherait le sphincter de retenir les écoulements d’urines dans l’urètre.

Ce risque a été révélé par une étude menée à l’Université Brown de Providence aux Etats-Unis.

6) Fausse-couche et risques pour la santé du fœtus

Plus inquiétant encore, de récentes études dont l’une menée en 2008 par l’American Journal of Obstetrics and Gynecology se sont penchées sur le lien entre consommation de café et fausse-couche.

Consommer plus de 200 milligrammes de café  par jour durant la grossesse multiplierait par deux le risque de mort prématurée d’un fœtus ou d’un nouveau-né que ne pas en boire. Il en va de même si la mère ou son partenaire consomme une dose trop importante de caféine les semaines qui précèdent la fécondation.

L’évacuation de la caféine absorbée dans l’organisme étant plus difficile chez le fœtus, elle serait en cause de problèmes de développement de son poids et de son cerveau. Ces éléments sont le résultat d’une études scandinave.

7) Café… C comme cancer ?

Un autre risque non négligeable concerne une substance chimique appelée acrylamide qui se multiplie dans le café lors de la torréfaction à haute température, et qui serait potentiellement cancérigène.

C’est l’exposition à haute température des grains de cafés torréfiés qui serait à l’origine du risque. Plus la couleur de la boisson est obscure, plus il contient cette substance dangereuse.

8) Café et gueule de bois

Beaucoup pensent se régénérer avec du café le lendemain d’une soirée trop arrosée, à tort !

La caféine présente dans le café n’a pas un bon effet sur la gueule de bois, au contraire. La gueule de bois est la conséquence d’une déshydratation du corps, provoquée notamment par l’effet diurétique de l’alcool. Boire du café, autre diurétique, le déshydrate davantage.

Durant une gueule de bois, le rythme cardiaque étant plus élevé, la caféine viendrait aggraver la situation.

Mauvaise idée donc.

9) Café-clope, la liaison dangereuse

La pause-café/cigarette est perçue comme un moment de détente et de convivialité entre collègue, le principe est le même lorsque l’on s’assoit à la terrasse d’un café et que l’on accompagne son caoua d’une bonne cigarette.

Or, associer tabac et caféine, deux vecteurs d’augmentation de la pression artérielle et de la pression nerveuse, se révèle donc être une habitude à risque pour le cœur.

La nicotine dopant le système intestinal, l’association avec une consommation élevée de café en multiplie également les méfaits sur le système digestif.

10) Système nerveux, insomnie et état d’irritabilité : les effets de la caféine sur l’état psychologique

Vous êtes-vous déjà senti irritable, déprimé et agité à la fin d’une journée dopée à la caféine ? C’est un des méfaits du café les plus répandu et il est lié à une prise excessive de cette boisson qui stimule notre activité cérébrale, la vigilance, la concentration et l’attention.

D’ailleurs, à dose trop importantes, ces bénéfices s’inversent : son effet hyper stimulant sur l’organisme nous excite excessivement et nous empêche d’avoir une concentration optimale sur notre activité et altère nos capacités intellectuelles en plus de nous exposer à un haut niveau de stress.

Son effet dopant sur l’organisme nous rend ainsi nerveux, excité jusqu’à nous empêcher de dormir. Le café provoquerait même des cauchemars chez les sujets les plus sensibles.

Alors oui, commencer une journée en buvant une tasse de café donne une bonne dose d’énergie, mais sachez que cette tasse contient aussi tous les éléments pour augmenter le rythme cardiaque, générer la tension nerveuse et la pression artérielle, ce qui paradoxalement ; encore une fois, annihile l’effet énergisant car altère la motivation et favorise le stress, nous empêchant ainsi de nous relaxer.

Tout au contraire, ce phénomène cause des palpitations, et même de la tachycardie.

Une bonne journée ne commencerait donc pas par un bon moka ; et pourrait même finir très mal par sa faute !

Bonus ) Caféinomania : dépendance et effets du manque

Pour terminer la revue des méfaits du café, un rapprochement entre caféine et autres drogues peut être fait.

Une étude britannique réalisée en 2009 à l’Université de Durham signale que les sur-consommateurs de caféine auraient tendance à être en proie à des hallucinations visuelles et auditives, jusqu’à pouvoir percevoir la présence d’une personne… tout comme peut provoquer la prise de stupéfiants.

La même association est pertinente lorsqu’on parle d’addiction au café. Plus que son arôme, ce sont bien ses composants – caféine majoritairement – qui rendent accro.

Il a été démontré que l’absence subite de cet alcaloïde dans le sang serait à l’origine d’effets secondaires désagréables tels que tremblements, palpitations, agitations, migraines, sueurs extrêmes et hausse de la tension nerveuse… Jusqu’à occasionner parfois un état de dépression ; de la même manière que lors du sevrage de certaines drogues. Certains appellent ce phénomène de dépendance le caféisme.

Cette dépendance est toutefois mineure et il faut rappeler que le café n’est pas considéré comme un psychotique. Cependant, il est à consommer avec modération.

L’abus de café est déconseillé. Que faire alors contre les effets secondaires ?

Si vous avez déjà ressenti certains des effets néfastes mentionnées dans cet article, au niveau psychique ou physique, vous devriez peut-être suspendre un moment votre consommation de café,  bien que cela puisse être difficile au début, pour ainsi apprendre à la modérer.

Il s’agit d’être conscient des effets dévastateurs des composants du café sur la santé et surtout de connaître son état personnel de tolérance à la boisson, pour pouvoir adapter modérément sa consommation à son âge, sa constitution, et son état de santé.

Chaque organisme est différent et la notion de consommation excessive varie. Ainsi, tous ne ressentiront pas les méfaits du café à une même intensité.

Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), la ration journalière de caféine recommandée est de 400 milligrammes pour un adulte, environ 4 expressos. Ce chiffre descend à 200 milligrammes quotidiens durant la grossesse. Chez les adolescents, il est déconseillé de boire plus de 3mg/kg rapporté à son poids.

Si une personne est exposée à des risques d’accidents cardiovasculaires, qu’elle fume, qu’elle souffre d’hypertension, qu’elle est en situation de surpoids, ou qu’elle présente un taux de cholestérol élevé ; il lui est fortement conseillé de limiter sa prise quotidienne de café.

Il en va de même pour les sujets qui ont tendance à contracter des ulcères ; avoir  des reflux dans l’œsophage ou qui souffrent de la maladie de Crohn, maladie inflammatoire chronique du système digestif.

En buvant du café, ils aggravent ainsi leurs symptômes et empirent leur situation initiale.

les dangers du café

Pour ceux qui décideraient donc de suspendre leur consommation de café, il est essentiel de savoir qu’il est également préférable de ne pas consommer d’autres boissons contenant de la caféine comme le thé, des sodas, boissons énergisantes…  et plutôt multiplier sa consommation d’eau.

Il faut aussi savoir que de le remplacer par du café décaféiné ne change rien au problème, ses effets secondaires pouvant être les mêmes. Pire encore, beaucoup de café sont décaféinés avec du trichloréthylène ; composé chimique pouvant provoquer le cancer.

Il est enfin recommandé de modérer sa consommation de manière progressive, en modifiant peu à peu nos réflexes. Cela évite d’entrer brutalement dans un processus de sevrage qui peut être violent, et qui nous exposerait par exemple à des migraines sévères.

Évitons aussi de boire du café après 17h, ou le weekend. Préférons le café au lait aux expressos, et regardons davantage la qualité et le type de café que l’on choisit de boire.

Sachez aussi que le Robusta a une teneur plus forte en Acrylamide, substance chimique qui provoquerait à forte dose le cancer. Mieux vaut donc boire de l’Arabica. Mieux vaut également boire du café filtré, moins sujet à augmenter le taux de cholestérol.

Et si vous persistez à croire que le café est l’unique remède à votre fatigue, sachez qu’ils existent plusieurs alternatives naturelles au café et savoureuses qui peuvent le remplacer, ou se substituer à la tasse de trop.

C’est donc la démesure qui rend ce breuvage nocif. Les bénéfices qu’apporte le café se ressentent dans le cas d’une consommation avoisinant les 200-300 mg par jour, au-delà, l’effet s’inverse et il devient néfaste. Dans ce sens, certaines études affirment que les bénéfices du café sont ressentis comme tels à partir du moment où une personne commence à diminuer sa prise quotidienne.

Alors si vous attendez impatiemment la pause-café pour vous revitaliser, vous n’avez pas de raison de vous en priver, mais, limitez-vous raisonnablement à deux-trois tasses quotidiennes.

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